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Première
étape. La matière.
La première étape, c'est de trouver de la matière
à projeter. Pour cela, deux solutions.
1. Vous trouvez de la vidéo - ou des photos - déjà
faite, prête à l'emploi. L'idéal, ce sont des vidéos
Open Source. Voir ce lien.
2. Vous faites vous-même votre vidéo artisanale. Rien
de plus facile. 1. Vous vous munissez d'une caméra. On en trouve
à des prix dérisoires dans les vides-greniers ou dans
les dépôts vente. Ou même gratuitement sur freecycle.
Une super 8, un caméscope, feront très bien l'affaire,
surtout si vous êtes fauchés. Mais vous pouvez aussi utiliser
votre appareil photo numérique, votre portable, votre Webcam,
une caméra de vidéo-surveillance, etc. Pour les intégristes,
il est aussi possible de se construire sa caméra soi-même,
mais ça reste quand même un peu compliqué (un
exemple pour la photo). 2. Vous filmez ce qui vous passe par la
tête. 3. Si vous êtes courageux, vous pouvez même
faire une histoire et mettre des acteurs dedans. Ca n'est pas bien compliqué.
C'est toujours marrant de faire une vidéo, et il y a toujours
du monde motivé pour jouer dans un film. 4. Si vraiment vous
êtes super motivé, vous pouvez aussi faire le montage à
l'aide de logiciels libres (Ou bien Avidemux), qui sont gratuits. Ca aide.
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Deuxième étape. L'outil de diffusion.
La deuxième étape, c'est de trouver un outil pour
diffuser vos vidéos. En réalité, ce ne sont
pas les options qui manquent. Vous pouvez utiliser une télé
et un magnétoscope, ou un lecteur dvd, un ordinateur portable,
une lanterne magique, votre propre caméscope (même si le
public risque d'être assez limité en nombre), votre téléphone
portable, un projecteur de films super-8, un projecteur de diapositives
et pourquoi pas, un vrai projecteur. On en trouve à des prix
raisonnables aujourd'hui, aux alentours de 500 euros.
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Troisième étape. L'alimentation.
Parvenu à cette étape, vous êtes désormais
un projeteur amateur tout ce qu'il y a de plus motivé. Mais il
reste une embûche de taille. De nos jours, il y a beaucoup d'outils
de diffusion qui fonctionnent à l'énergie électrique...
Aïe. Il vous faut donc trouver une source d'alimentation.
Pour les outils portables, ou les projecteurs manuels, pas de problèmes,
mais pour les autres... Il y a trois solutions. 1. Produire votre énergie
vous même. Sans aller jusqu'à la pile atomique, vous pouvez
vous trouver un groupe éléctrogène ou une batterie.
Ou bien mettre le public à contribution, en le faisant pédaler
sur des vélos producteurs d'électricité, devant
un documentaire sportif... 2. Vous raccorder à une source d'électricité
dont vous êtes le propriétaire. Par exemple, en faisant
une projection à partir de chez vous, sur le mur d'en face, où
en jetant une rallonge dans la rue. Les voisins n'ont rien à
vous dire, vous contribuez à la vie du quartier. 3. Prendre l'énergie
ailleurs. Le plus simple, à mon avis, c'est de demander l'autorisation
à un commerçant. En général, ils ne posent
pas trop de problèmes. Ce qui est bon à savoir également,
c'est qu'il existe de nombreuses prises en pleine rue qui sont dispersées
un peu partout dans les villes...
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Quatrième étape. Le lieu.
Une fois que vous avez réglé tous ces problèmes
de matière, d'outils et d'alimentation, il vous reste à
trouver un lieu. Naturellement, votre choix de lieu dépendra
des contraintes d'alimentation en énergie. Mais si on fait abstraction
de cette difficulté - qui n'est pas négligeable -, vous
pouvez projeter à peu près n'importe où. Dans la
rue, tout d'abord. Pourvu que le mur le permette. L'avantage, c'est
que vous pouvez vous arranger avec un bar ou un commerçant quelconque.
Faites-le sur la base d'un rapport d'intérêt bien compris.
Lui gagne en clients, vous vous bénéficiez de son électricité,
et éventuellement de son soutien face aux autorités et
au voisinage, qui risquent de ne pas forcément être très
conciliants... Mais il y a plein d'autres endroits. Dans un terrain
vague, chez vous, sur une plage, dans une cave, dans une usine désafectée,
dans les champs, dans un parc, sur un toit d'immeuble, sur une place,
dans un couloir exigu, dans une ruelle, sur une voile de bateau, le
long d'une route - ça permet de faire un drive-in,
etc. Vous n'avez que l'embarras du choix.
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Cinquième étape. La promotion.
Indéniablement, il est plus sympa de se regarder tout seul son
film du dimanche dans la rue, avec quelques poivrons grillés,
plutôt que dans son salon. Mais, de temps en temps, comme vous
êtes un animal grégaire, vous pouvez avoir envie de rameuter
un peu de monde, histoire de discuter. Il vous faut alors faire un
peu de promotion. Fort heureusement, il n'y a rien de plus simple
et amusant à faire. Le meilleur moyen, c'est le bouche à
oreille. Vous allez directement dans la rue, dire aux passants qu'il
va y avoir une projection. C'est une méthode simple, écologique,
conviviale et efficace. Mais il y a bien sûr une infinité
d'autres méthodes possibles : tracts, affiches, site internet,
spams, banderoles, pubs dans les boîtes aux lettres, publicité
par avion au dessus de la plage, spots publicitaires sur TF1, etc.
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Sixième étape. La convivialité.
Vous voilà maintenant armé pour faire une bonne projection.
Mais il reste une dernière étape. Celle qui est de rendre
la projection conviviale. Ce n'est pas un vain objectif, car ça
peut permettre d'éviter des débordements liés à
la présence de la faune urbaine. Je pense à cet égard
qu'il faut partir du principe que toutes les personnes qui participent
à une projection sont de bonne volonté. Et que c'est seulement
si elles se sentent exclues ou agressées qu'elles deviennent
agressives. Bon, mais ça reste un peu utopiste... De toute manière,
vous n'êtes pas responsable des éventuels débordements.
Quoi qu'il en soit, pour rendre sa projection conviviale, je crois qu'il
faut laisser une large liberté aux gens qui y participent. Surtout
ne pas mettre de règles. Le conformisme de la foule s'en chargera
! Idéalement, je pense qu'il est sympa de ramener quelques merguez,
sardines ou poivrons à griller. Ca coute pas cher, ça
fait toujours plaisir et ça met la bonne ambiance. Si tout le
monde ramène un petit truc, ça permet de faire une bonne
auberge espagnole. Cela dit, si quelqu'un se ramène son sandwich
perso, pas besoin non plus de l'accabler de reproches... Pour le reste,
j'imagine que ça peut être pas mal de prévoir un
tapis improvisé ou des trucs comme ça. Mais bon, tout
est envisageable.
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Septième étape. La post-projection.
Une fois la projection terminée. Il y a sûrement plein
de moyens de prolonger la soirée de manière sympathique...
Autant laisser libre cours à son imagination !
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